Autopsie d'une relation
C'est puissant comme titre, tiens ...
Allez, dans le prolongement de l'article d'il y a 2 jours (Une page tournée), un petit bilan de ce qu'il s'est passé entre Martin et moi, en gros un résumé assez light d'une histoire complètement sun. (Wiiiiiizzzz !)
Tout à commencé en 2004. J'étais de passage à Vienne chez un de mes amis qui m'est très cher, la Marquise. C'est bien un garçon, mais je vous raconterais un jour pourquoi on l'appelle comme ça.
Mon copain, la Marquise, ici en charmante compagnie
Il avait passé l'été en Allemagne avec des musiciens venant de toute l'Europe et il m'a montré quelques photos du groupe d'amis qu'il s'y était fait. Parmi ces amis, que des moches. Sauf Un. Martin. "C'est qui lui ?" lui demandai-je de manière faussement désintéressée ? Et puis c'est tout. Pas plus pour l'instant.
Décembre 2004, la Marquise est de passage à Paris et organise une grande soirée mondaine en l'occasion de sa venue. 90% de pédés. Dont un beau mec qui m'a fait fantasmer toute la soirée : un baryton charmant et très spirituel qui plus est. La Marquise avait aussi invité un jeune pianiste qu'elle souhaitait me faire rencontrer mais qui n'arriverait que tard dans la soirée.
Claqué, et pressé d'aller me soulager en pensant au baryton spirituel, je quittais ces lieux avant même d'avoir rencontré le fameux pianiste. Pas plus.
Octobre 2005, Conservatoire National de Région de Rueil-Malmaison. Mon premier cours d'accompagnement. Je rentre dans la salle de cours et qui vois-je attablé au clavier ? Je ne sais plus qui c'est, mais j'ai déjà vu cette tête quelque part. Il me reconnaît aussi : mais oui mais c'est bien sûr, c'est Martin, le fameux pianiste que j'avais failli rencontrer deux ans plus tôt à la petite sauterie de la Marquise.
Le haut de la façade du CNR de Rueil (désolé j'ai trouvé que ça)
Au fur et à mesure des cours (j'avais donc cours en même temps que lui) je le trouvais de plus en plus charmant et quand j'étais derrière lui derrière le piano, je n'avais qu'une envie : lui sauter dessus et le prendre dans mes bras.
Voilà, et puis après je l'ai dragué en inventant des prétextes pour l'attirer chez moi ("tu veux pas venir déchiffrer des quatre mains chez moi ?", "je déprime chez moi ce soir, tu veux pas venir manger avec moi ?" etc.). Bref, finalement, on a fini par se trouver !
Bon il faut que je vous raconte la rencontre quand même. Un soir de janvier 2006 je l'invite chez moi pour voir un DVD (Sexy boys ...). ça faisait plusieurs fois qu'on se retrouvait tous les deux et je n'osais pas passer à l'attaque. Pendant tout le film, j'ai hésité à lui prendre la main ou même à le froler, mais non, blocage. Puis vers minuit, il me dit qu'il va y aller et là, je me suis dit que je ne pouvais pas le laisser partir.
E : Martin, je voulais te dire un truc ...
M : Oui ?
E : Tu me plais beaucoup.
M : c'est vrai ? c'est pas une blague ?
E : Non, c'est vrai.
M : Ah bon, tant mieux, parce que toi aussi tu me plais beaucoup.
SMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAACKS !!!!
(authenticité des dialogues non garantie, mais en gros c'était ça)
Oh la la, c'était bien. ça fait vraiment partie des moments inoubliables.
Et zou au pieu. Mais le premier soir, ça a été assez sage. Et bon il faut reconnaître que ça n'a pas été le feu d'artifice non plus (ni les grandes eaux).
C'était donc parti pour 2 ans de bonheur. Il faudrait évidemment des centaines d'articles pour tout raconter, mais ça serait trop long.
Pendant ces deux ans, on ne s'est quasiment jamais engueulés.
Pendant ces deux ans, Martin a été le centre de ma vie.
Pendant ces deux ans, Martin n'a jamais pleuré devant moi.
Pendant ces deux ans, j'ai pleuré une seule fois : quand j'ai vu le mal que je lui avais fait en allant baiser au sauna.
Pendant ces deux ans, j'ai appris à connaître toute la famille de Martin.
Pendant ces deux ans, j'ai caché à ma famille ma liaison avec Martin.
Pendant ces deux ans, il n'y a jamais eu un blanc dans nos conversations.
Pendant ces deux ans, je me suis senti de plus en plus angoissé par nos relations sexuelles.
Pendant ces deux ans, on n'a jamais véritablement emménagé ensemble.
Pendant ces deux ans, on a été au moins 5784 fois au restau.
Pendant ces deux ans, on a été au moins 675 fois à l'opéra.
Pendant ces deux ans, j'ai toujours dormi à gauche et lui à droite.
Pendant ces deux ans, j'ai pris 3 kilos.
Pendant ces deux ans, j'ai aimé sans compter.
Septembre 2007. Il y a eu le déchirement du départ de Martin à Marseille. Putain de ville. Salope de ville.
Une vue de Marseille
La séparation géographique nous a éloignés, comme si on commençait à mener deux vies parallèles. Week-ends TGV, fatigue, carcans des prem's à planifier 3 mois à l'avance, préoccupations personnelles, déclin du désir mutuel. Mais bon, pour moi, l'attachement pour Martin était toujours aussi important, jusqu'au bout, même si des fois je pensais qu'on pourrait se séparer.
Han !!! je viens de comprendre pourquoi Martin s'appelle Martin sur son blog et pourquoi il m'appelle Jérémie !! C'est mignon ... ça me touche beaucoup d'ailleurs rétrospectivement, mais bon si ça se trouve, ce n'était pas fait exprès. Enfin bon je me comprends.
La fin, elle pue. J'ai été aveugle aux signaux d'alerte de Martin, du coup il s'est désengagé progressivement, il a entamé une relation avec Machin puis ça s'est arrêté pour nous.
Voilà, vous savez tout. Enfin non en fait pas grand chose finalement ...
Petits trucs rigolos de notre aventure :
Dans le prologue il y a mon attirance pour un baryton
Dans l'épilogue, la relation de Martin avec un baryton.
Tout a commencé à minuit
Tout s'est arrêté à minuit
Tout a commencé chez moi
Tout s'est arrêté chez moi.
Quand Martin a senti une cassure, il a ouvert son blog
Quand ça a cassé, j'ai ouvert mon blog.
Notre relation s'est finie le premier jour du printemps, le renouveau.
Voilà, voilà bon ben je crois que j'ai tout, mes clés, les papiers de la voiture. Allez j'y vais !
Elvino.
Allez, dans le prolongement de l'article d'il y a 2 jours (Une page tournée), un petit bilan de ce qu'il s'est passé entre Martin et moi, en gros un résumé assez light d'une histoire complètement sun. (Wiiiiiizzzz !)
Tout à commencé en 2004. J'étais de passage à Vienne chez un de mes amis qui m'est très cher, la Marquise. C'est bien un garçon, mais je vous raconterais un jour pourquoi on l'appelle comme ça.
Mon copain, la Marquise, ici en charmante compagnieIl avait passé l'été en Allemagne avec des musiciens venant de toute l'Europe et il m'a montré quelques photos du groupe d'amis qu'il s'y était fait. Parmi ces amis, que des moches. Sauf Un. Martin. "C'est qui lui ?" lui demandai-je de manière faussement désintéressée ? Et puis c'est tout. Pas plus pour l'instant.
Décembre 2004, la Marquise est de passage à Paris et organise une grande soirée mondaine en l'occasion de sa venue. 90% de pédés. Dont un beau mec qui m'a fait fantasmer toute la soirée : un baryton charmant et très spirituel qui plus est. La Marquise avait aussi invité un jeune pianiste qu'elle souhaitait me faire rencontrer mais qui n'arriverait que tard dans la soirée.
Claqué, et pressé d'aller me soulager en pensant au baryton spirituel, je quittais ces lieux avant même d'avoir rencontré le fameux pianiste. Pas plus.
Octobre 2005, Conservatoire National de Région de Rueil-Malmaison. Mon premier cours d'accompagnement. Je rentre dans la salle de cours et qui vois-je attablé au clavier ? Je ne sais plus qui c'est, mais j'ai déjà vu cette tête quelque part. Il me reconnaît aussi : mais oui mais c'est bien sûr, c'est Martin, le fameux pianiste que j'avais failli rencontrer deux ans plus tôt à la petite sauterie de la Marquise.
Le haut de la façade du CNR de Rueil (désolé j'ai trouvé que ça)Au fur et à mesure des cours (j'avais donc cours en même temps que lui) je le trouvais de plus en plus charmant et quand j'étais derrière lui derrière le piano, je n'avais qu'une envie : lui sauter dessus et le prendre dans mes bras.
Voilà, et puis après je l'ai dragué en inventant des prétextes pour l'attirer chez moi ("tu veux pas venir déchiffrer des quatre mains chez moi ?", "je déprime chez moi ce soir, tu veux pas venir manger avec moi ?" etc.). Bref, finalement, on a fini par se trouver !
Bon il faut que je vous raconte la rencontre quand même. Un soir de janvier 2006 je l'invite chez moi pour voir un DVD (Sexy boys ...). ça faisait plusieurs fois qu'on se retrouvait tous les deux et je n'osais pas passer à l'attaque. Pendant tout le film, j'ai hésité à lui prendre la main ou même à le froler, mais non, blocage. Puis vers minuit, il me dit qu'il va y aller et là, je me suis dit que je ne pouvais pas le laisser partir.
E : Martin, je voulais te dire un truc ...
M : Oui ?
E : Tu me plais beaucoup.
M : c'est vrai ? c'est pas une blague ?
E : Non, c'est vrai.
M : Ah bon, tant mieux, parce que toi aussi tu me plais beaucoup.
SMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAACKS !!!!
(authenticité des dialogues non garantie, mais en gros c'était ça)
Oh la la, c'était bien. ça fait vraiment partie des moments inoubliables.
Et zou au pieu. Mais le premier soir, ça a été assez sage. Et bon il faut reconnaître que ça n'a pas été le feu d'artifice non plus (ni les grandes eaux).
C'était donc parti pour 2 ans de bonheur. Il faudrait évidemment des centaines d'articles pour tout raconter, mais ça serait trop long.
Pendant ces deux ans, on ne s'est quasiment jamais engueulés.
Pendant ces deux ans, Martin a été le centre de ma vie.
Pendant ces deux ans, Martin n'a jamais pleuré devant moi.
Pendant ces deux ans, j'ai pleuré une seule fois : quand j'ai vu le mal que je lui avais fait en allant baiser au sauna.
Pendant ces deux ans, j'ai appris à connaître toute la famille de Martin.
Pendant ces deux ans, j'ai caché à ma famille ma liaison avec Martin.
Pendant ces deux ans, il n'y a jamais eu un blanc dans nos conversations.
Pendant ces deux ans, je me suis senti de plus en plus angoissé par nos relations sexuelles.
Pendant ces deux ans, on n'a jamais véritablement emménagé ensemble.
Pendant ces deux ans, on a été au moins 5784 fois au restau.
Pendant ces deux ans, on a été au moins 675 fois à l'opéra.
Pendant ces deux ans, j'ai toujours dormi à gauche et lui à droite.
Pendant ces deux ans, j'ai pris 3 kilos.
Pendant ces deux ans, j'ai aimé sans compter.
Septembre 2007. Il y a eu le déchirement du départ de Martin à Marseille. Putain de ville. Salope de ville.
Une vue de MarseilleLa séparation géographique nous a éloignés, comme si on commençait à mener deux vies parallèles. Week-ends TGV, fatigue, carcans des prem's à planifier 3 mois à l'avance, préoccupations personnelles, déclin du désir mutuel. Mais bon, pour moi, l'attachement pour Martin était toujours aussi important, jusqu'au bout, même si des fois je pensais qu'on pourrait se séparer.
Han !!! je viens de comprendre pourquoi Martin s'appelle Martin sur son blog et pourquoi il m'appelle Jérémie !! C'est mignon ... ça me touche beaucoup d'ailleurs rétrospectivement, mais bon si ça se trouve, ce n'était pas fait exprès. Enfin bon je me comprends.
La fin, elle pue. J'ai été aveugle aux signaux d'alerte de Martin, du coup il s'est désengagé progressivement, il a entamé une relation avec Machin puis ça s'est arrêté pour nous.
Voilà, vous savez tout. Enfin non en fait pas grand chose finalement ...
Petits trucs rigolos de notre aventure :
Dans le prologue il y a mon attirance pour un baryton
Dans l'épilogue, la relation de Martin avec un baryton.
Tout a commencé à minuit
Tout s'est arrêté à minuit
Tout a commencé chez moi
Tout s'est arrêté chez moi.
Quand Martin a senti une cassure, il a ouvert son blog
Quand ça a cassé, j'ai ouvert mon blog.
Notre relation s'est finie le premier jour du printemps, le renouveau.
Voilà, voilà bon ben je crois que j'ai tout, mes clés, les papiers de la voiture. Allez j'y vais !
Elvino.